Cette semaine j’ai décidé de partager avec vous un article concernant le métier d’éditeur. Son travail est avant tout passionnant et varié au quotidien. Je vous propose dans cet article de découvrir un échantillon de son univers pluridisciplinaire.
L’éditeur et la sélection des auteurs
La première tâche de l’éditeur consiste à découvrir de nouveaux talents. En effet, l’éditeur doit étoffer en permanence son catalogue au travers des différents manuscrits qu’il reçoit au quotidien. Pour s’acquitter de cette première mission, l’éditeur s’appuie sur son comité de lecture dans le but d’effectuer un premier tri. Cependant, l’éditeur travaille en parallèle avec des auteurs reconnus par les lecteurs que vous êtes.
L’éditeur doit perpétuellement parfaire son catalogue littéraire. Il est ouvert à de nouvelles idées, tout en fidélisant les auteurs qui lui ont permis de croître.
Le suivi dans le traitement des manuscrits
En règle générale, il s’écoule entre 6 et 9 mois entre la première lecture d’un manuscrit et la parution d’un bel ouvrage.
Dans l’univers des petites maisons d’édition, l’éditeur se doit de gérer les relations avec ses auteurs, il signe les contrats, relit et corrige les ouvrages en devenir avant leur impression.
Dans le cadre d’une grande maison d’édition, il sert de chef d’orchestre. Il dirige son équipe composée du secrétaire d’édition, du correcteur en charge du projet, sans pour autant oublier la partie graphique sans laquelle nous n’aurions un bel ouvrage entre les mains au final.
Le métier d’éditeur et la question budgétaire
La question budgétaire est une des préoccupations centrales de l’éditeur. Il garde en tête la question des droits d’auteur, des frais liés à la conception et la fabrication de l’ouvrage. Il a un regard attentif sur des questions telles que le coût de l’impression, les frais de diffusion et l’épineuse question que représente la part du libraire.
Face à l’implosion des coûts de l’impression ces dernières années, l’éditeur doit être un funambule cherchant constamment l’équilibre financier. Ce dernier doit faire face aussi à la concurrence des autres maisons d’édition. À cela vient s’ajouter cette nouvelle forme de concurrence que représentent l’autoédition et les plateformes numériques.
L’éditeur et ses compétences
Parmi toutes les qualités requises afin de devenir éditeur, il faut posséder une grande culture générale. Il est doué aussi bien au niveau du verbe que de la plume. Cependant, il ne faut pas oublier d’avoir une grande intuition afin de dénicher la perle rare au niveau des auteurs qui rejoindront sa maison d’édition.
Toutefois, l’humilité est aussi une des qualités requises. L’éditeur doit aussi écouter les conseils de son équipe, car sans elle, il ne serait rien.
L’éditeur doit avoir une grande maîtrise des différentes étapes qui jalonnent la conception d’un ouvrage. Il doit maîtriser les termes techniques de son corps de métier pour une communication fluide avec les professionnels qui font partie de son univers.
Au final, il doit être moderne. Car le métier d’éditeur du XXIe siècle ne saurait exister sans les différents outils informatiques et multimédias.
L’évolution du métier d’éditeur
Il nous vient à tous de prime abord l’idée selon laquelle l’éditeur travaille de manière traditionnelle avec son équipe comme nous l’avons abordé plus haut. Cependant, de plus en plus de professionnels dans le domaine de l’édition travaillent depuis leur domicile. En effet, cet éditeur 2.0 fournit des ouvrages prêts à la publication à des maisons d’édition qui ne souhaitent ou ne peuvent réaliser toutes ces tâches en interne, mais au final, ces ouvrages rejoindront leur catalogue.
Même si la production d’ouvrages a doublé au fil de ces 20 dernières années, le nombre d’emploi que compte le secteur de l’édition est resté quant à lui stable. En 2024, les éditeurs reçoivent quotidiennement une multitude de candidatures pour un nombre restreint de postes à pouvoir.
Le domaine littéraire au sens strict du terme est bien plus difficile d’accès du fait qu’il soit élitiste, car demandant des compétences intrinsèques que peu de candidats ont.
Il faut toutefois noter que l’édition des ouvrages scolaires et de loisirs est bien moins exigeante et offre bien plus de postes.
Assistant d’édition: le point de départ
Quel que soit le parcours du prétendant, il commence la plupart du temps avec un poste d’assistant d’édition. Le cœur du métier d’éditeur s’apprend sur le terrain et le prétendant au titre bonifie avec le temps. Au fil du temps qui passe, il lui sera possible si toutefois il a fait ses preuves dans une maison d’édition d’atteindre l’ultime récompense en accédant enfin aux responsabilités éditoriales. Atteindre le Saint Graal se mérite et seuls les meilleurs atteindront cette titulature.
Toutefois, un stage peut constituer une porte d’entrée appréciable. Dans le cas où ce dernier s’effectue chez un éditeur de renom, il sera la pierre angulaire d’un Curriculum Vitæ. Si ce stage s’effectue dans une petite maison d’édition, il permettra d’acquérir une vision globale des métiers du livre. De surcroit, il permet d’apprendre à devenir polyvalent, tant les tâches quotidiennes à effectuer sont multiples. Toutefois si l’éditeur souhaite étoffer son personnel, il se tournera en premier lieu vers un stagiaire ayant fait ses preuves au sein de sa maison.
En conclusion
Dans mon prochain billet, je m’étendrai plus en avant sur certains points techniques. L’objectif sera de faire la différence entre un éditeur lambda et son confrère polymathe.
